Don't put the blame on me [ Yuki ]

Don't put the blame on me

La réputation de bagarreur d'Arthit n'était plus à faire. Elle le précédait parfois, sans qu'il s'en rende vraiment compte. Et comme un peu tous les ragots qui traînaient dans la fac, il s'en fichait un peu. Pas qu'il était totalement inconscient de ce qui se passait ou se disait, mais il n'y prêtait pas une grande attention. Les gens pouvaient parler, ça lui était égal. Ils pouvaient bien dire aussi du mal de lui ou qu'il cognait salement. Qu'importe. La plupart du temps de toute façon, on lui fichait la paix. Sauf de temps en temps. Et aujourd'hui était l'une de ces fois.

- Murakami !

Arthit était en train de marcher tranquillement, sortant de ses cours pour aller voir son plan cul actuel, quand il entendit ces mots. Son nom. Il s'était retourné, se demandant ce qu'on lui voulait, quand il vit quelques guignols avancer vers lui. Il plissa un peu les yeux en essayant de les reconnaître, et rapidement, ce fut le cas.

- Salut les nazes, on a pas trouvé de victime innocente à se mettre sous la dent ? Désolé, j'ai personne à vous proposer.

Allusion directe à Yuki on l'entends bien, puisqu'il avait reconnu ceux qui s'en étaient pris à lui. Il avait d'ailleurs su qu'il avait été amené à l'hosto par l'un de ses aînés. Tant mieux.

- Disons qu'on a pas trop aimé ton intervention de la dernière fois, et on est venu régler ça.

- Toujours à la loyale à ce que je vois !

Ajouta t-il avec un sourire sarcastique. Non mais les gars étaient quatre, dont un en arrière, donc trois visiblement prêt à se battre, ok, il savait cogner, mais à trois contre un il était moins sûr de s'en sortir sans bleu. Mais vous savez quoi?C'était carrément pas la première fois qu'il se trouvait dans une pareille situation, ce ne sera pas non plus la dernière ! Alors il s'en fichait pas mal. Il laissa son sac tomber par terre, pendant que l'un d'eux en faisait de même, et sans plus de discours, le règlement de compte commença. Nous disions donc, la réputation de bagarreur d'Arthit n'était plus à faire. Pas seulement le fait qu'il se bagarrait beaucoup, mais que ce con savait se défendre. Et encaisser. Et pour ce dernier point, il allait être plutôt important. Qu'importe. Ils donnaient un coup, il en rendait deux.

Don't put the blame on me

Assit sur sa chaise, Yuki tentait de suivre le cours du mieux qu’il pouvait, en lisant sur les lèvres de son professeur et en s’aidant de ce qui était écrit au tableau. Parfois, quelques élèves l’aidait à suivre, comme par exemple la fille assise à côté de lui, mais devoir communiquer à l’écrit ou en lisant sur les lèvres ne l’aidait pas vraiment. La fin du cours sonna finalement et, voyant les autres se lever, Yuki fit de même pour se rendre à son prochain cours. Préférant prendre des chemins, certes plus long, mais qui lui permettait d’éviter les mauvaises rencontres, Yuki laissa le plus grand nombre sortir avant de s’aventurer à son tour hors de la classe pour prendre l’un des trajets qu’il était le seul à prendre. Au moins il serait tranquille. Il avança donc tranquillement, mais d’un bon pas pour ne pas arriver en retard à son cours. Il avait déjà raté un cours il y a peu à cause de ce qu’il s’était passé alors il ne voulait pas arriver en retard. Même si, à cause de son pied plâtré, il ne pouvait pas non plus avancé très vite et donc les professeurs se montraient compréhensifs, mais tout de même.

Béquillant le long du chemin, c’était désert et il fut bien heureux de ne croiser personne, de ne faire aucune mauvaise rencontre, ce à quoi il semblait adepte ces derniers temps, à son grand regret. Il repensa alors à ce jour là, comment s’en serait-il sortit si cet étudiant n’était pas arrivé? Dans un état bien pire, sans doute. En repensant à son sauveur, ce sentiment qui s’était emparé de lui lorsqu’il avait observé quitter le loft des Fuji lui revint. Il l’effaça aussitôt, se raisonnant. Ce n’était que de la simple reconnaissance, rien de plus! Et puis, de toute façon, il s’était juré de ne plus tomber amoureux alors… Et de toute façon ce n’était pas ça, après tout il le connaissait à peine, il ne savait quasiment rien de lui. Alors il ne pouvait pas être tombé amoureux d’un parfait inconnu non? Pourtant c’était le cas la dernière fois...et il l’avait amèrement regretté. Mais non, c’était simplement de la reconnaissance, rien de plus! De toute façon, il n’était même pas sûr de le recroiser un jour, l’université était loin d’être petite!

Il effaça donc ce souvenir de son esprit tout en continuant d’avancer, c’est là qu’il releva le regard, non pas attiré par le bruit qu’il y avait puisqu’il ne pouvait l’entendre, mais comme s’il avait sentit que quelque chose se passait. En effet, sous ses yeux, plusieurs étudiants se battaient, Yuki mit quelque secondes avant de reconnaître ses bourreaux de l’autre jour et avec eux… Arthit, celui qui l’avait justement débarrassé d’eux. Que se passait-il? Pourquoi étaient-ils entrain de se battre? Par rapport à la dernière fois? Possible. Devant ce spectacle, Yuki ne savait quoi faire, à vrai dire il ne pouvait pas faire grand chose et ils ne semblaient pas avoir remarqué sa présence. Pourtant il était incapable de bouger, ni même de dire quoique ce soit, de toute façon il avait du mal à parler à l’oral alors… Finalement, ne sachant que faire d’autre, il fit claquer l’une de ses béquilles sur le sol pour essayer d’interrompre cette baston qui n’était pas très loyale d’ailleurs, mais rien d’étonnant de la part de ses bourreaux...

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Il prenait cher, c'était pas peu dire. Des coups qui allaient se muer en bleus plus ou moins prononcés par la suite, une lèvre ensanglantée ainsi que le nez qui saignait, il était salement décoré le Arthit aujourd'hui... S'il n'avait pas appris à boxer correctement, il se serait déjà fait mal au poignet depuis un moment, et aux mains. Hors, grâce à ça, il n'en n'était rien, habitué à cela. Et s'il était ainsi, les autres n'étaient pas mieux. On l'a dit, c'était une teigne question baston ! Un nerveux, qui, poussé par l'adrénaline, ne semblait pas sentir la douleur sur le coup. Alors si lui avait une lèvre et un nez en sang, les autres en avaient de même. Avec pour l'un d'eux un poignet sûrement pété. Cadeau de la maison. Sans compter les bleus. Sachez que ce n'était jamais lui qui mettait un terme aux bastons de lui même, à s'arrêter et dire stop. Non, il faisait en sorte que les autres arrêtent. Des fois il était K.O., on ne va pas se mentir. Cette fois, ce fut un bruit claquant, fort, n'ayant rien à voir avec le combat en cours. Un prof ? Le combat s'arrêta alors que tous tournèrent vers la provenance du bruit. Arthit fut surpris de découvrir Yuki, soutenu par des béquilles alors qu'il avait un pied plâtré. Profitant de ce moment d'inattention, l'un des assaillants en profita pour foutre un coup de poing au ventre d'Arthit, le faisant se plier en deux sous la surprise, et la douleur.

- Alors, y'a ta copine qui est venue te soutenir avec ses béquilles ?

Arthit, récupérant son souffle, s'était redressé, l'air apparemment calme, avant de relever brusquement son genou dans les joyeuses du mec. Bah lui, c'est cash au sol qu'il finit. Il lui adressa un regard dédaigneux, le toisant de haut.

- Alors, c'est qui la copine maintenant ?

Punchline les gens ! En effet, c'est sale comme coup, mais qu'importe, quand on s'attaque à un seul gars quand on est plusieurs, il a droit à un joker. En tout cas la bagarre semblait terminée à présent. La tension était un peu retombée, et les autres mecs allèrent relever l'autre, pour s'en aller. Les voyant partir, Arthit ne se retint pas avant de leur dire d'une voix forte, écartant un peu les bras :

- Bah alors ! Vous partez déjà ? On s'amusait pourtant si bien !

Ils s'en allèrent tout de même, pestant, mais il ne les entendait plus. Le métisse se tourna à nouveau en direction de Yuki, qu'il salua d'un signe de tête et un petit sourire, avant de se pencher sur lui même, les mains sur les genoux. Deux secondes qu'il souffle. Parce qu'une fois l'adrénaline retombée, partie, il sentait bien les endroits ou ils avaient cogné, et avait plutôt mal à la mâchoire. Tant que son visage n'était pas abîmé hein … Finissant de reprendre sa respiration, il s'était redressé, épongeant le sang qui coulait de sa bouche du revers de la main, avant de récupérer son sac, plus loin, et aller vers Yuki. Il était content de voir qu'il avait pu aller à l'hôpital et se faire soigner correctement.

« Cette fois c'est à moi de te remercier d'être intervenu. »

Lui fit-il en langage des signes.

« Tu va mieux ? »

Depuis la dernière fois ? Merci il savait que lui même ne devait pas être beau à voir, mais ça va, il ne semblait avoir rien de cassé, tout bougeait bien.

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Yuki ne s’attendait pas à ce que son coup de béquille sur le sol les arrête, pourtant ce fut le cas, mais l’un de ses anciens bourreaux profita du moment d'inattention de la part de Arthit pour le frapper au ventre, mais ce dernier ne mit pas longtemps avant de le lui rendre, le frappant en plein dans ses bijoux de famille, ce qui le mit à terre. Les étudiants, comme pour la dernière fois, déguerpirent finalement et Arthit leur lança quelque chose que Yuki ne pu comprendre. Il semblait en mauvais point, ils ne l’avaient pas loupé même s’il semblait plutôt bien encaissé. Il se tourna alors vers Yuki avant de commencer à lui parler en langage des signes, déclarant que cette fois c’était à lui de le remercier pour avoir mis fin à cette baston. Il s’avança alors vers lui avant de lui demander s’il allait mieux.

“Ca va, juste une fracture” répondit-il

Il était peiné de voir dans quel état il se trouvait. Etait-ce à cause de lui?

“Mais toi… t’es dans un sale état… Pourquoi vous vous êtes battus?”

Il se posait la question, qui avait provoqué qui? Etait-ce en rapport avec la dernière fois? Sans doute, ça semblait trop étrange qu’il se batte de nouveau avec ses anciens bourreaux peu de temps après ce jour là. Mais est-ce que c’était lui? Ou est-ce que c’était eux qui voulaient leur revanche? C’était la question qu’il se posait.

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L'étudiant hocha la tête, apprenant ainsi que c'était une fracture. Enfin, juste une fracture ! Il s'écoute parler ? Ouais on sait, c'est pas possible, mais Arthit ne savait comment formuler la chose dans ce cas la. Mais qu'il arrive à en avoir une fracture par rapport à ces idiots ?

« Si j'avais su, j'aurais cogné plus fort. »

Tant qu'à faire ! Boah, si ces couillons n'avaient toujours pas compris, la prochaine fois. Il eu un petit sourire à la remarque de Yuki. Mouais il voulait bien le croire ! C'était peut être foutu pour ce qu'il prévoyait de faire aujourd'hui en fait.... Tant pis ce n'est que partie remise.

« J'ai vu pire, ne t'en fais pas. »

Pour dire qu'il était seul contre ces guignols, il s'en sortait bien ! Comme dit plus tôt il y a des fois ou il finissait lui à terre. Non, pas de limite en effet... Enfin, la grande question, de pourquoi ils s'étaient battus.

« Ils n'ont pas aimé que je les interrompe on dirait ! Alors ils sont revenus à la charge. »

Finissant sa phrase, il releva l'une de ses mains pour aller à nouveau éponger un peu le sang qui coulait encore un peu à sa lèvre, du dos de sa main. Après l'avoir brièvement observée, il regarda à nouveau Yuki pour lui dire :

« Il faut que j'aille aux toilettes, pour au moins nettoyer ça. »

Après les bleus qu'il avait sûrement, il ne pouvait pas y faire grand chose. Il jaugera les dégâts et verra s'il allait avoir besoin d'un peu plus que simplement se nettoyer le visage ou non. Genre désinfecter ou mettre un pansement quelque part.

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Asa réponse concernant sa blessure, Arthit reprit en disant qu’il aurait dû cogné plus fort. Mais ça n’aurait pas servi à grand chose, Yuki le savait. Parmi ses bourreaux, il savait très bien qu’il y avait ces gosses de riche qui se croient tout permis. Bien sûr, il ne les mettait pas tous dans le même sac, mais c’était simplement pour dire que même s’il avait tapé plus fort, ça n’aurait rien changé, une petite plainte à papa et hop, Arthit se serait sans doute retrouvé dans des ennuis et ce n’est pas ce que Yuki voulait. Arthit reprit en déclarant qu’il avait vu pire, avant de dire que la raison pour laquelle ils se battaient était qu’ils n’avaient pas apprécié qu’il les interrompe ce jour là. Yuki ne savait pas quoi dire, il se sentait un peu responsable, après tout c’était à cause de lui au final qu’il se retrouvait dans cet état non?

“Désolé…”

Arthit reprit ensuite la parole pour déclarer qu’il devait se rendre aux toilettes pour nettoyer ses blessures. Du sang coulait de sa lèvre et il devait sans doute avoir un bon nombre de bleus. Yuki ne savait pas vraiment quoi faire, il ne pouvait sans doute pas être d’une grande aide mais il se sentait responsable et n’avait pas envie de le laisser après ça. Mais que pouvait-il faire pour l’aider? Pas grand chose, il était assez grand pour se soigner tout seul…

“Tu veux que je vienne avec toi?” demanda-t-il finalement, un peu timidement

Même s’il était censé avoir cours, il ne se voyait pas y retourner comme si de rien était après ça. Au final, il s’inquiétait quand même pour lui, alors qu’il le connaissait à peine… Mais il l’avait aidé, alors que personne ne l’avait fait jusque là, et il lui en était reconnaissant, même s’il continuait de voir de la reconnaissance dans ses sentiments là où il n’y avait pas que ça...

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Désolé ? De quoi il était donc désolé ? A moins qu'il ait lui même demandé à se faire casser la gueule, ce n'était pas de sa faute, et n'avait aucune excuse à lui présenter.

« Tu n'a pas à être désolé. »

Lui fit-il avec un regard appuyé. Vraiment, il n'avait pas à lui dire ça. Si jamais ça devait se passer à nouveau, Arthit n'hésiterait pas non plus. Qu'importe les retombées, ça lui était complètement égal. De toute ils avaient tout faux ces cons. Et au pire, il s'en fichait. Bon, lui allait donc se rendre aux toilettes histoire de réparer un peu quelques dégâts. Au moins nettoyer le sang de son visage, parce qu'il devait être beau...

« Si tu n'a rien de prévu, je ne vais pas t'en empêcher. »

Sait-on jamais, peut être qu'une paire de mains supplémentaires sera la bienvenue. Ils se rendirent donc aux toilettes les plus proches, allant au rythme de Yuki, même si Arthit trouvait qu'il avançait plutôt rapidement avec ses béquilles. Il poussa la porte des toilettes des hommes, la tenant à Yuki pour qu'il puisse le suivre, puis alla aux lavabos et regarder son reflet. Ouch, ils ne l'avaient pas raté ces cons … Il releva le menton pour voir ce qu'il en était de sa chemise, et constata avec dépit qu'elle était aussi tâchée de sang au niveau du col. Et zut. Bon, d'abord la tête. Il fit couler l'eau du robinet, et, joyeusement, s'aspergea le visage pour retirer en gros le sang. Il se releva vivement, grimaçant un peu et fit à l'attention de Yuki pour lui expliquer :

« Ca pique. »

Surtout sa bouche, ou il n'avait pas fait gaffe à sa coupure. Quand on est doué hein … Son visage nettoyé en gros, il prit une serviette en papier puis la mouilla dans le but de nettoyer un peu mieux. Avant, il demanda à Yuki ;

« Ils te voulaient quoi en fait ces idiots ? »

C'est qu'il aimerait quand même savoir quel était le bordel à la base ! Qu'est ce que Yuki avait fait pour mériter un tel traitement ? Lui même ? Oh non, lui savait bien ce pourquoi il était comme ça, donc ça va, mais Yuki ? Il se passait quoi pour que des clampins viennent le tabasser ?

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Finalement, Yuki l’accompagna aux toilettes, de toute façon il était déjà en retard pour ses cours alors… Il l’observa se nettoyer le visage, le voyant grimacer avant qu’il ne lui explique que ça pique. Il le regarda ainsi nettoyer le sang de son visage, pour son haut par contre, c’était clairement marre. Yuki ne détacha pas son regard de lui avant qu’il ne s’adresse de nouveau à lui, lui demandant ce qu’il avait fait pour qu’ils s’en prennent à lui. Ce qu’il avait fait hein? Rien, c’était bien ça le problème, ou alors il ne s’en souvenait pas. Mais c’était peu probable, Yuki n’était pas le genre à causer du tort à quelqu’un pour le plaisir, bien au contraire, alors non, il ne voyait pas ce qu’il avait bien pu faire, si ce n’est être sur leur chemin.

“Je ne sais pas…” répondit-il simplement.

Mais il préférait ne plus penser à ce jour, de toute façon il savait que ça ne serait pas la dernière fois qu’il lui arriverait quelque chose, mais c’était peu probable que Arthit soit toujours là pour l’aider et, de toute façon, il ne voulait pas se reposer sur lui. Il ne savait pas grand chose de lui mais il ne voulait pas être le fardeau qui l’obligerait à se battre, de toute façon il n’avait aucune raison de continuer à l’aider. Même s’il s’était avéré faux qu’il ne le recroiserait jamais, ça ne voulait pour autant pas dire qu’il allait le croiser tous les jours, traîner avec lui, comme des amis… Parce qu’ils ne l’étaient pas vraiment, si? Ils étaient de simples connaissances pour l’instant… Après tout, de lui il ne savait que son nom et sa confrérie, rien de plus…

“Tu n’as pas trop mal? Tu dois avoir pas mal de bleus non?” demanda-t-il ensuite

Il préférait changer de sujet, de toute façon, une fois qu’ils rentreraient chacun de leur côté, ce serait fini. Et Yuki semblait avoir envie de profiter de ce moment passé avec lui, même si ça, il n’était pas prêt de l’avouer.

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Yuki ne semblait pas savoir ce que lui voulaient ces gus. Erf … Des fois il est vrai que certains n'avaient pas besoin de grand chose pour être méchants. Il le savait très bien, en ayant longtemps souffert, en silence, avant de répondre à sa façon. Il afficha un petit air entendu, songeant à tout ça rapidement alors qu'il nettoyait son visage, observant un peu ses blessures au passage. Mouais, rien de fou, c'était juste un peu impressionnant par rapport au sang qui avait coulé mais c'est juste l'endroit qui veut que ça saigne beaucoup. A part ça, ça allait à ce niveau. Il vit Yuki lui demander, regardant dans le miroir en sa direction, s'il n'avait pas trop mal, pensant qu'il devait avoir pas mal de bleus. Il mis en pause son petit nettoyage pour lui répondre.

« Ne t'en fais pas, ça va pour moi. Je pense que oui, je dois avoir des bleus. »

Surtout au ventre, de coté, il avait un peu mal. Aussi il reposa son tissu souillé pour aller agripper le bas de sa chemise, la sortir de son pantalon et la relever pour observer son flan gauche. Il passa sa main la ou un sale bleu allait bientôt apparaître. C'était loin d'être la première blessure qu'il avait dans sa vie, vous vous en doutez. Entre les bleus, les coupures, les cassures … il avait encore deux ou trois cicatrices ça et la sur son corps d'ailleurs. Mais bon. Captant le regard de Yuki, il relâcha son vêtement pour lui dire :

« Ce n'est pas bien douloureux ne t'en fais pas. Et j'ai l'habitude. »

Il était rôdé. Remettant en place sa chemise, il souffla doucement, bougeant un peu sa mâchoire endolorie. Ça ira mieux demain, après un bon bain. Puis il tourna la tête vers Yuki, pour demander :

« Mis à part ta fracture, tu va bien ? »

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Asa question, il répondit qu’il n’avait pas à s’en faire, que ça irait pour lui, qu’il devait avoir quelques bleus. Mais ça ne rassurait pas spécialement Yuki qui se sentait tout de même responsable. Il l’observa relever quelque peu sa chemise pour pouvoir observer là où des bleus pourraient possiblement apparaître et il fut quelque peu troublé mais il chassa vite ce trouble. D’ailleurs pourquoi se sentait-il troublé? Il n’avait aucune raison de l’être non? Arthit ajouta finalement que ce n’était pas bien douloureux avant de préciser qu’il avait l’habitude. Tout comme lui avait l’habitude qu’on s’en prenne à lui…

“Si tu le dis…” se contenta-t-il de répondre.

Il reprit finalement en lui demandant si, mis à part sa fracture, il allait bien. Est-ce qu’il allait bien? Comme toujours il faisait aller quoi… Il n’était pas du genre à se plaindre mais bon, il ne pouvait nier qu’il aurait aimé avoir une vie un peu moins… craignos? Mais il ne se voyait pas dire ça, de toute façon il ne voulait pas de pitié alors…

“Ca va”

Il faisait aller, tout simplement, vivant sa vie en essayant d’éviter de croiser ses bourreaux quoi… Bref, tant qu’il était tranquille, on peut dire que ça allait...

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C'est sûr qu'il ne s'attendait pas non plus à ce que Yuki ne lui raconte tous ses malheurs et autres, mais en même temps, s'il disait que ça allait, Arthit n'allait pas insister. Après tout ils ne se connaissaient pas. Leurs prénoms et dans quelle confrérie ils étaient, mais c'est tout. Il ignorait quelles étaient ses études, en quelle année il était … si ça se trouve Yuki était son senpaï ? Qui sait ! Arthit lui adressa un petit sourire, avant de vite fait terminer de se redonner apparence humaine. Son nez et sa lèvre avaient cessé de saigner alors ça ira. Le sang avait été épongé, et malgré des tâches à sa chemise, ça faisait l'affaire. Non, il ne se voyait pas trop traverser tout le campus avec la tronche en sang … un peu de tenue mes amis.

« Je pense que ça ira. »

Fit-il à Yuki. Il parlait de sa tête à lui en disant ça. Il n'était pas plus blessé que ça qui nécessite plus de soins, alors ça ira, il ne mourra pas ce soir ! C'est con hein ? Bref. Il jeta le tissu usagé et se lava les mains, avant de repenser à Yuki, au fait que pas grand monde ne semblait chaud pour lui filer un quelconque coup de main, à ce groupe de nazes qui en avait après lui … Aussi, il chercha son portable dans son sac, le déverouilla avant d'aller à la page nouveau contact, puis, le tendre à Yuki.

« On échange nos numéros ? »

Lui fit-il une fois que son homologue avait récupéré son portable, pour lui expliquer ce qu'il faisait.

« Si tu as besoin d'aide avec ton plâtre … ou juste comme ça. »

C'est toujours bon d'avoir davantage de numéros, non ?

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Yuki l’observa finir de se débarbouiller avant de jeter le tissu usagé, s’adressant finalement à yuki en déclarant que ça devrait aller. Malgré les blessures qu’on pouvait facilement distinguer, ça allait encore selon Yuki. Il ne répondit rien, se contentant simplement d’hocher la tête avant de voir Arthit sortir son portable et le lui tendre? Pourquoi? Il le sut dès qu’il eût prit l’appareil, Arthit lui proposa d’échanger leur numéro. Pourquoi faisait-il ça? Après tout il ne connaissait pas grand chose de lui non? Pourquoi l’aidait-il ainsi? Il l’ignorait et ne comprenait pas vraiment. Il hocha simplement la tête avant de rentrer son numéro. Même s’il ne pouvait pas passer d’appel puisqu’il ne pouvait pas entendre, il possédait tout de même un portable pour pouvoir envoyer des messages. Il rendit ensuite le téléphone à son propriétaire;

“Pourquoi tu te montres si gentil avec moi? Alors qu’on se connaît à peine…”

Ca l’intriguait, après tout il avait tellement peu l’habitude que les gens veuillent l’aider, du moins les étudiants de sa fac alors pourquoi lui se montrait-il si gentil avec lui? Par pitié? Non, il n’espérait pas parce qu’il ne souhaitait pas qu’on l’aide par pitié. Mais Arthit ne semblait pas faire ça par pitié, au contraire, mais ça troublait Yuki qui gardait ce sentiment qu’il continuait de voir comme de la reconnaissance...

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Une fois son portable récupéré, Arthit le tourna vers lui pour envoyer un message à Yuki, afin qu'il ait son numéro également. Ah ? Ça s'écrivait de façon à ce que cela voulait dire courage? Ok ! Non mais ça aurait été marrant si ça avait été en rapport avec la neige, puisque lui son prénom signifiait soleil. Ah oui on s'amuse comme on peut. Il rangea son téléphone et releva les yeux vers Yuki, qui lui demandait pourquoi il se montrait si gentil avec lui, malgré le fait qu'ils se connaissaient à peine. Alors, clarifions un truc d'abord :

« Je ne me montre pas spécialement gentil. J'agis normalement. »

Pardon mais pour lui de stopper un lynchage ou un mec s'en prenait plein la gueule pour pas un rond, l'aider ensuite, c'était pas être gentil, mais c'était agir normalement. Après si Yuki s'était révélé être un gros con, il l'aurait sûrement laissé dans sa mouise hein …

« Ce n'est pas moi qui va agir en pitié non plus. Par compassion des fois oui. »

Ce qui n'était pas la même chose. Non pas qu'il ait ressenti pour l'heure de la compassion pour Yuki, ou tout du moins, un petit peu, rien de fou. De même que lui demander comment il allait, c'était tout à fait normal et banal pour lui. Mais sa question l'amena rapidement sur une autre :

« Il y a si peu de gens qui sont sympa avec toi ? »

Pour qu'il en vienne à se demander pourquoi il était comme ça avec lui ?

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YYuki sentit son portable vibrer dans sa poche, signe qu’il venait de recevoir un message, de Arthit bien évidemment. Ce dernier lui répondit donc qu’il n’était pas spécialement gentil mais qu’il agissait normalement. Ajoutant ensuite qu’il n’était pas du genre à agir par pitié, par compassion parfois mais c’est tout. Il reprit en lui demandant s’il y avait si peu de gens qui étaient sympa avec lui. Oh si, il y en avait, mais pas dans cette université visiblement. Yuki ignorait la raison, même s’il se souvenait qu’aux premiers abords, les gens l’avaient tout simplement pensé atteinte d’un quelconque retardement ou quelque chose du genre plutôt que son handicap réel puisqu’il avait tout de même tenté de parler au début et il avait finalement rapidement arrêter. Même si l’on disait qu’une fois le lycée passé, voir même le collège, les mentalités évoluaient, pour le coup ce n’était pas vraiment le cas pour Yuki.

“Ici, pas vraiment, au début tout le monde me prenait pour… enfin quelqu’un avec du retard… et ça semblait en faire rire certains… et les autres n’osaient rien dire” fit-il simplement.

Principalement parmi les Ume, du moins ceux qui se considéraient comme supérieur aux autres à cause de leur rang social et ainsi ils pensaient avoir le droit de rabaisser les autres, surtout les plus faibles, ceux qui ne peuvent pas se défendre.

“Tu… es le premier à m’aider” ajouta-t-il ensuite.

Ce qui était la vérité, les autres laissaient faire, par crainte ou parce qu’ils s’en amusaient? Ca dépendait des gens...

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Pour tout vous dire, il était un peu attristé d'entendre la petite histoire de Yuki. Le fait que les gens le pensait attardé, à son détriment. Comme quoi certains en riaient, et d'autres ne disaient même rien. A se demander quels étaient les pires dans l'histoire. Mais dans quelle maternelle il avait débarqué sérieux !

« C'est vraiment moche ! »

Le comportement des autres ! Et puis, il semblait avoir un peu cerné Yuki, à tous les coups il n'avait pas dû répondre, essayé de se défendre ou autre. Ouais, à présent, Arthit comprenait un peu mieux pourquoi certains s'en prenaient à lui : la victime idéale, qui fermait sa gueule. Ah comment il détestait ça ! Surtout pour quelle raison ? A cause de sa surdité ? C'est dégueulasse. Ça l'énervait encore plus. Le fait de s'être prit une rouste n'y faisait rien, ça l'agaçait. Encore plus quand Yuki lui avoua qu'il était le premier à l'aider. Malgré l'énervement, la surprise prit le pas sur ses émotions, ce qui devait se voir sur son visage. Il ne dit rien pendant quelques secondes, se rappelant des mots, avant de finalement lui répondre :

« Et si c'était à refaire, je le referais. Tout ça n'est pas normal. »

Se foutre de quelqu'un à cause de ce qu'il est ? Il savait ce que c'est. Après tout, gamin il en avait souffert de par son métissage et prénom thaïlandais, avant de péter une pile. Plus tard ce fut à cause de sa bisexualité, mais la il avait de suite riposté. Peut être que ce n'était pas dans la nature de Yuki de répondre, mais pour tout vous dire, à la base ce n'était pas celle d'Arthit non plus. Il préférait de loin le calme, passer des moments paisibles, plutôt que de se battre. Enfin, la vie est ainsi faite …

« Et si quelqu'un t'emmerde à nouveau, tu as mon numéro, alors n'hésite pas à t'en servir. Ok ? »

Pour appuyer ses mots, Arthit releva une main et la posa sur l'épaule de Yuki, le regardant dans les yeux, comme une promesse muette de venir s'il avait besoin de lui. Pourquoi ? Ça semble clair : il déteste l'injustice, et la, il en avait une énorme sous les yeux. Alors être la si Yuki lui demandait son aide, ça lui semblait la moindre des choses.

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Jusqu’ici, chaque école dans laquelle il était allé, Yuki ne s’y était pas vraiment senti à son aise à cause de son handicap. Chaque fois il se retrouvait persécuté par les autres, il s’était dit qu’en grandissant la mentalité changerait, les gens seraient plus matures mais ça ne s’arrangea pas au fil des ans, bien au contraire. Souvent, ceux qui auraient aimé l’aider n’osaient pas à cause de ses bourreaux, alors c’était la première fois que quelqu’un lui venait en aide. Même ses parents ne savaient rien à ce sujet. Pourquoi ne leur en parlait-il pas? Allez savoir… Arthit reprit finalement ses gestes en déclarant que s’il avait besoin, il avait son numéro, avant de poser l’une de ses mains sur l’épaule de Yuki et planter son regard dans le sien. Yuki sentit aussitôt son coeur battre plus vite mais fit comme si de rien était, il n’était pas encore prêt à admettre que Arthit ne le laissait pas indifférent, il s’était juré de ne plus tomber amoureux, il ne souhaitait pas revivre à nouveau la même chose que lorsqu’il s’était déclaré la dernière fois.Troublé par le regard de Arthit plongé dans le sien, il baissa les yeux avant de reculer un peu.

“Merci” répondit Yuki.

Que pouvait-il dire d’autre après tout? Jetant un oeil rapide à l’heure, il se rendit compte qu’il avait de nouveau raté un cours. Mais ce n’était pas sa principale préoccupation pour l’instant. Malgré ses dires, Yuki s’inquiétait tout de même pour les blessures de Arthit, même si lui même se trouvait encore plâtré au pied.

“Tu es sûr que ça va? Pour tes blessures je veux dire…” demanda-t-il finalement.

Après tout il se sentait quand même responsable de son état, il s’était battu plus ou moins à cause de lui...

Don't put the blame on me

Pas de quoi, vraiment. Il ne faisait pas ça pour récolleter des lauriers ou il ne savait quoi, c'était vraiment parce que selon lui c'était la chose à faire. Rien d'autre. La surdité de Yuki n'était qu'un aspect de sa personne, pas un handicap, et encore moins une raison de le transformer en tête de turc de l'école. Alors quand il disait qu'il pouvait l'appeler en cas de besoin, c'est qu'il était sincère. On a une parole, ou on en a pas. Il retira ensuite sa main de l'épaule de Yuki, qui lui demanda s'il était certain d'aller bien, par rapport à ses blessures. Il hocha alors la tête avant de le lui confirmer :

« Certain. Je n'ai rien de cassé, tout va bien. »

Ce n'était que de petites blessures de rien du tout qui partiront avec le temps, et un peu de repos.

« Un bon bain ce soir me guérira ! »

Ha, si seulement ! Mais plus sérieusement ça aidera en tout cas à ce qu'il se sente mieux, à se détendre, méditer un peu et tout. Il vient d'une famille qui gère un établissement de sources chaudes après tout.

« Alors ne t'en fais surtout pas, je vais bien. Je te raccompagne ? »

Ils n'allaient pas rester toute leur vie dans ces toilettes après tout. Mais c'est surtout parce que lui n'était pas embêté par des béquilles et pouvait porter un sac de cours en plus sans être dérangé qu'il demandait ça. Puis parce que visiblement, ils semblaient bien s'entendre tous les deux. Enfin. Façon de parler.

Don't put the blame on me

Arthit lui répondit que ça allait, qu’il n’avait rien de cassé, qu’un bon bain ce soir le guérirait. Cela rassurait un peu Yuki, même s’il n’était pas tout à fait convaincu mais il préférait ne pas insister. Après tout s’il disait que ça allait. Il lui répondit de ne pas s’en faire, qu’il allait bien avant de lui demander s’il voulait qu’il le raccompagne. Yuki avait encore un cours qui n’allait pas tarder à commencer et Yuki ne voulait pas sécher encore un cours alors il valait mieux qu’il s’y rende s’il ne voulait pas avoir des problèmes.

“J’ai encore un cours, mais si ça ne te dérange pas de m’y accompagner…” répondit Yuki

Il ne voulait pas non plus l’obliger à l’accompagner à sa salle de cours, après tout il pouvait très bien s’y rendre seul et il ne voulait pas le déranger, même si c’était lui qui se proposait. D’un côté, Yuki aurait aimé retourner dans sa chambre pour se reposer, et puis le chemin était plus long alors il pourrait passer plus de temps avec Arthit. Mais il ne voulait pas sécher un cours de plus, d’autant que jusque là, il n’avait pas vraiment sécher les cours, il s’était juste trouvé dans l’incapacité de s’y rendre, alors que là, il pouvait s’y rendre alors ne pas y aller… Non, il ne pouvait pas faire ça. Surtout s’il voulait pouvoir faire le métier qu’il souhaitait plus tard, les cours étaient importants pour les examens qu’il aurait à passer, alors il ne pouvait pas se permettre d’en louper de trop. Même s’il aurait aimé pouvoir passer plus de temps avec Arthit, même s’il ne voulait pas se l’avouer, l’étudiant était loin de le laisser indifférent, bien au contraire, mais Yuki n’était pas prêt à se l’avouer, pas après ce qu’il s’était passé la dernière fois. Après tout il ne connaissait quasiment rien de Arthit et encore moins s’il aimait les hommes ou non, alors il préférait ne pas y penser...

Don't put the blame on me

Yuki lui dit alors avoir encore un cours qui l'attendait, mais n'était pas contre l'idée qu'il l'accompagne. Non, vraiment aucun, après tout il le lui avait proposé.

« Oui bien sûr, pas de problème. »

Il le lui avait dit alors … A un cours ou chez lui, qu'importe.

« Je vais te porter ton sac, ça sera moins embêtant pour toi. »

A trimballer avec ses béquilles et tout. De toute manière, il ne lui demanda pas son avis, que hop ! Déja Arthit avait récupéré le sac de Yuki pour le lui porter. Libérant ses mains, il lui dit :

« Je te suis ! Ce serait dommage d'arriver en retard. »

C'est après tout important. Lui n'avait à présent plus rien d'autre de prévu. Ses plans de base étaient tombés à l'eau quand les débiles lui étaient tombés dessus. Il n'avait plus du tout envie de s'envoyer en l'air, juste d'aller se poser dans son coin et se soigner tranquillement.

Don't put the blame on me

Finalement il accepta de l’accompagner jusqu’à sa salle de cours et lui porta même son sac sans même que Yuki ne le lui demande. Il reprit pour dire qu’ils pouvaient y aller, que ce serait dommage qu’il arrive en retard. Surtout après avoir raté son précédent cours oui… Yuki prit alors ses béquilles et se mit en route jusqu’à sa salle de classe. Il se demandait ce que pouvait bien penser les autres élèves en les voyant tous les deux, lui qui était habituellement souvent seul, le voir avec cet élève à la mauvaise réputation… que pouvaient-ils bien en penser? Il n’en savait rien et, au fond, il s’en fichait un peu pour tout dire, c’était bien la première fois qu’il se sentait soutenu et c’était quelque chose de nouveau mais surtout, d’agréable. Savoir qu’il n’était plus seul, même si Yuki n’aimait pas devoir demander de l’aide de peur que les gens n’agissent que par pitié, c’était quelque chose qu’il appréciait. Il était vraiment redevable à Arthit. Finalement ils arrivèrent devant sa salle de classe et Yuki se tourna vers lui, posant ses béquilles contre le mur pour avoir les mains libres.

“Merci de m’avoir accompagné” fit-il

Avec le poids de son sac en moins, il avait pu avancer bien plus rapidement même s’il avait ses béquilles et il était même arrivé presque cinq minutes en avance.

“Soigne bien tes blessures” ajouta-t-il ensuite avec un sourire timide.

Après tout même s’il avait dit qu’il allait bien, il devait quand même avoir bon nombre de bleus, enfin tant qu’il n’avait rien de cassé, c’était le principal. Yuki s’en serait voulu si ça avait été le cas.

Don't put the blame on me

C'est ainsi que Arthit accompagna Yuki jusqu'à son cours suivant. Et, Yuki ayant les mains occupées, il leur fut un peu impossible de communiquer pendant le trajet. Ce n'était pas grave. C'est pendant cette petite marche qu'il capta aussi qu'un coup de pied de l'un d'eux à sa jambe, tout à l'heure, lui faisait encore bien mal. Il devait sûrement y avoir un bleu … Il s'amusera bien à les compter tout à l'heure dans son bain. Ils finirent par arriver jusqu'à destination, vu que Yuki s'était arrêté et libéré les mains. Il le remercia d'ailleurs pour l'avoir accompagné jusqu'ici.

« Ce n'est rien. »

Au passage, il capta également ou ils étaient, soit dans les locaux des cours d'informatique. Peut être était ce juste un module, une option qu'avait choisi Yuki, mais au final Arthit ne savait toujours pas quelles étaient les études de son nouveau camarade. Le métisse lui adressa ensuite un sourire, plus franc comparé à celui de Yuki. Il n'avait après tout pas de mal pour exprimer ses émotions.

« Merci, je vais le faire. Et toi soigne bien ton pied. »

Ce serait con de se le re fracturer par après ! Il rendit ainsi le sac de Yuki, et une fois qu'il fut assuré qu'il était bon niveau équilibre, avant de reculer d'un pas.

« Bon cours, et à la prochaine! »

Ils avaient le numéro de téléphone l'un de l'autre à présent, et puis après tout ils s'étaient croisés deux fois à deux reprise par hasard. Qui sait ce qui allait leur réserver la suite !